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 Page : Les Peuples des Mers Accueil à RuneQuest à Aides au jeu à La cité Casino  Page : Scénario: La vie après la mort





Nom
Pass

Saison du Feu
Semaine de la Vérité
Jour du Vent
Premier Croissant



099305




    La cité Casino     

Histoire tirée du groupe de discussion : fr.groups.yahoo.com. Jérôme Blondel est l'auteur de ces lignes.

La Cité Casino se trouve sur une des îles de l'Archipel du Dieu Perdu, au Pays Saint, au sud du Pays d'Héort. L'île fait 40 km dans sa plus grande longueur, est-ouest, et 20 km au maximum dans le sens nord-sud. La ville se trouve au fond d'une baie profonde de 8 km, au nord-ouest de l'île.
Il est très rare que quiconque de l'extérieur pénètre plus loin à l'intérieur de l'île, car c'est une région monotone, habitée par un peuple ennuyeux rendu paranoïaque par la profusion de machines sensées leur faciliter la vie. De plus, les environs immédiats de la cité sont hantés par les machines à sous déréglées qui font peur aux gens et les tuent parfois.
Le récit suivant a été retrouvé par des policiers teshniens dans les notes d'un sage gris nommé Lern le Lamentable, qui fut aperçu pour la dernière fois dans le port de Dosakayo alors qu'il se préparait à explorer la mer de Kahar à la recherche d'une sirène zabdamar dont il était tombé amoureux et qu'il avait suivie à travers toutes les mers de Glorantha.





Premier Aperçu

Le premier aperçu que nous eûmes de la Cité Casino était digne des rêves les plus fous d'un électricien. Alors que notre navire voguait sur les eaux paisibles de l'Archipel du Dieu Perdu, l'Ile Casino se découpait, silhouette sombre sur fond d'étoiles (Ne gâchez pas tout en venant pendant la journée!) Nous dépassâmes le cap septentrional de l'Ile et entrâmes dans les eaux de la Baie. Une petite vedette horali, toute de métal à moitié rouillé, et qui semblait avancer sans voile ni rames mais avec un bruit pétaradant et en crachant une épaisse fumée noire par un tuyau, vint à votre rencontre. Le rafiot était ridiculement orné de lampions colorés et le capitaine se tenait à l'avant, tenant à bout de bras une lanterne qui jetait une lumière blafarde sur sa face de cauchemar, balafrée, couverte de plaques de métal et autres bidules, et (gasp!) souriante.
Il portait une armure de plates qui faisait "zzzt" à chacun de ses gestes. Les autres Horals qui manœuvraient le bateau n'étaient guère différents de lui si ce n'est pas leurs différents symptômes de dégénérescence; le capitaine demanda très poliment, d'une voix rauque et étrangement amplifiée, s'il pouvait monter à bord pour un contrôle de routine. Le contrôle fut vraiment mineur. Le Horal s'essaya à quelques plaisanteries qui tombèrent lamentablement à l'eau vu que même dégénéré il restait un Brithini, dont le sens de l'humour n'était pas sa spécialité.
La "vedette" bringuebalante nous guida dans les eaux calmes de la baie et c'est alors que nous eûmes notre premier aperçu de la Cité Casino, une ville de lumières qui brillait dans la nuit, sur le flanc d'une colline.
Comme le bateau approchait, nous pûmes distinguer les nombreux bâtiments éclairés d'enseignes lumineuses, et la célèbre Grande Roue, immense roue de métal qui tournait, montée sur un grand support de métal qui l'empêchait de rouler le long de la baie, si bien qu'elle faisait du sur-place. Seuls, tout au sommet, le clocher effilé de la Cathédrale et la Tour des Talars restaient dans l'ombre.


Le Port

Le Port, sur la rive occidentale, est bien plus normal, éclairé par les lumières naturelles des bistrots de marins, voire même carrément sombre par endroits. Alors que notre vaisseau jetait l'ancre dans l'un des bassins, la vedette des Horals nous quitta. Une barque vint à la rencontre de notre navire. Un fonctionnaire bien habillé, bien qu'affligé d'un espèce de tic nous souhaita la bienvenue et nous demanda si nous souhaitions payer la taxe portuaire tout de suite ou à notre départ.
Les heureux gagnants que nous croisions et qui quittaient la cité n'étaient pas nombreux et souvent étaient assaillis par les mendiants et les enfants des rues, fort nombreux dans ce secteur car les Horals leur interdisent de fréquenter la Cité des Jeux. Beaucoup sont également des pickpockets avertis, donc vous êtes prévenu.


La Cité des Jeux

La Cité Casino est étagée à flanc de colline sur quatre niveaux. Plus on monte de niveau, plus les jeux sont magiques. Le niveau le plus bas, la Cité des Jeux, est aussi le plus vaste et le plus malfamé. Il est bien pourvu en établissements de jeux, attractions et hôtelleries de toutes sortes.
La Cité Casino est une ville à l'architecture étrange de bois et de métal, mais pas de pierre, à l'exception de la Tour des Talars et la Cathédrale. Partout elle est brillamment illuminée par des enchantements en forme de lettres, de runes de la Chance et d'autres symboles stylisés de silhouettes évocatrices, même si dans les quartier bas de gammes les enchantements sont parfois défectueux. On y trouve les plus luxueuses des hôtelleries comme les plus infréquentables des bouges.
Les salles de jeux sont partout. Enfumées, elles résonnent des voix des seigneurs décadents et des grandes dames, des prostituées et des héros; le frou-frou de la soie y côtoie le cliquetis des cottes de mailles, les flûtes et les luths des ménestrels couvre à peine le rire des courtisanes et des ivrognes, le beuglement des barbares et les pets discrets des aristocrates distingués. Et bien sûr, les cris des croupiers et le cliquetis des machines à sous est omniprésent.
A de nombreux carrefours on peut se recueillir et offrir des donations dans les chapelles de Notre Dame du Profit (Elle Donne et Elle Reprend), qui de la main droite fait le signe de la Chance, le point fermé, l'index et l'auriculaire pointés vers le bas. Les fidèles lui baisent la main et placent une partie de leurs gains dans la tirelire qu'elle tend de la main droite, espérant ainsi que la Dame continuera à les favoriser.
Dans les salles plus huppées, l'ambiance est plus feutrée, car les joueurs se concentrent. En effet tout est prévu pour que l'argent gagné soit repris par la cité, soit perdu dans le jeu suivant, soit dépensé dans l'une des innombrables tavernes et salles de spectacles.
Dans les caniveaux, on entend les pleurs de ceux qui ont tout perdu et n'ont plus que leur larme - et leurs dettes bien sûr. A intervalle régulier ils sont ramassés par les Horals au cœur de métal et emmenés... qui sait où?
Rares sont les heureux à gagner le jackpot. On dit que le baron Sanuel aurait ainsi gagné son domaine de la Vallée de la Marzeel en jouant contre la femme de Fazzur, le Gouverneur Général de la Passe du Dragon.
La Faune Locale

Nobles et chevaliers héortiens, princes et princesses exotiques de Teshnos, seigneurs et soldats de fortune nolosites, barbares wénéliens, Pirates Loups et alatanais, voleurs de Refuge, nomades praxiens, Princes Marchands, amiraux des Iles du Bras Droit, officiers lunaires en permission... J'ai même vu une bande de canards se faire plumer au poker par la Reine des Enfants du Vent!!
Quant aux habitants de la Cité Casino, eh bien ils travaillent tous pour les jeux, et bien sûr les tavernes, hôtels et salles de spectacles. Les tavernes de la Cité des Jeux sont tenues soit par des étrangers (pirates à la retraite, etc) soit par des Dronars brithini parfois tellement dégénérés qu'ils sont davantage des machines que des hommes. Les Maîtres des Jeux, croupiers etc, sont des Zzaburi en robes. La sécurité est assurée par les Horals aux allures de Robocop qui s'est fait défoncer la tête par les méchants. Les Talars règnent sur tout ce personnel très poli. Ils serrent des mains et sourient autant qu'ils en sont capables, ce qui leur cause d'effroyable tics. Beaucoup sont à moitié soutenu par leurs machines.
D'étranges machines assurent l'entretient et la surveillance des rues...


La Cité de la Chance

Accéder au niveau supérieur de la Cité Casino est un peu plus difficile. Il faut pour cela amasser suffisamment de gains pour acheter des Jetons de la Chance, petites pièces de laiton ornés d'une rune de la Chance au verso et d'une rune du Destin au recto, si bien qu'on peut tricher à pile ou face quand on sait s'en servir. Dans la Cité de la Chance toutes les mises sont faites avec des Jetons de la Chance. Les jeux y sont également beaucoup plus ardus. Et beaucoup plus sinistres parfois. L'ambiance de la Cité de la Chance est toujours aussi gaie en apparence, mais ici on sent bien que tout le monde est un concurrent potentiel et il est difficile de réprimer une certaine tension. On peut jouer très gros et perdre encore plus: un duché, une main, sa magie, ses connaissance ou même ses souvenirs. Là encore, les perdants aux yeux vides errent dans les ruelles les plus sombres et sont ramassés par les Horals.


Le Grand Jeu

Ceux qui veulent jouer très gros et qui se sentent en veine peuvent tenter le Grand Jeu, le troisième niveau de la Cité Casino. Une mise de départ est nécessaire, dont le montant est fixé à leur entrée. Il faut alors gagner à tous les jeux, accomplissant une sorte de parcours tortueux dans la Cité du Grand Jeu. Ceux qui gagnent tout ont l'opportunité de partir ou de remettre leurs gains en jeu, et recommencer avec des jeux nouveaux, inconnus ailleurs dans la Cité et peut-être dans le reste du monde. A l'issue de ce parcours, il est toujours possible de rejouer. Si on gagne.
Ceux qui perdent peuvent partir, s'ils sont capable de payer leur dette ou de choisir de jouer quitte ou double.


Le Château de la Dame

C'est le Jeu Ultime. Seuls les plus fous ou les plus doués osent se mesurer aux Talars de la Cité Casino en personne pour le légendaire Tournoi des Maîtres de la Mort et de la Chance... Personne n'en connaît les règles exactes. Les bruits les plus fous courent au sujet de ce jeu. En fait le seul gagnant connu est l'Homme qui a Fait Sauter la Banque à la Cité Casino, Bélintar le Pharaon. On dit que la Cité n'a toujours pas fini de payer ses dettes, on dit aussi que le célèbre Tournoi des Maîtres de la Mort et de la Chance fut nommé d'après ce jeu.
Quand le Jeu commence, la Tour des Talars et le Clocher de Notre Dame du Profit (elle donne et elle reprend), habituellement les seuls bâtiments à rester dans l'obscurité, s'allument brusquement, couverts de runes de la Mort et de la Chance. Les Cloches sonnent et le reste de la cité clignote pendant quelques instants. A chaque tour de jeu, le Clocher de Notre Dame du Profit (Elle donne et elle reprend) sonne un coup. On dit qu'à la fin de la partie les Cloches sonnent pendant le reste de la nuit. On dit aussi que quand le Pharaon a gagné, une coupure de courant a laissé la Cité dans l'obscurité pendant tout le reste du Temps Sacré...


Les Ruines Clinquantes

Aller simple pour les Ruines Clinquantes
Pour ceux qui ne peuvent pas payer leurs dettes, il n'y a plus qu'une seule perspective. Les Horals les enfournent dans un gyrocoptère et ils sont parachutés quelque part dans les banlieues de la Cité Clinquante.


Les Enfants du Dieu Perdu

Une secte étrange sévit dans les ports des Iles du Dieu Perdu, en particulier le port cosmopolite de la Cité Casino. Ces hommes portent des yeux de métal qui leur permettent de voir dans l'obscurité et abhorrent tout ce qui est feu et lumière. Ils vivent en enlevant les enfants abandonnés du Port et en les vendant aux Morlocks des Ruines Clinquantes.






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Pleins de remerciements à Gérard pour sa participation aux vérifications du site,
à Jef pour ses fiches de personnages, à Marc pour ses textes et à Laurence pour sa patience.


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