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Généralités sur le Moyen Age
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Les moyens de transport sont pauvres | |
Les voyages au sein d'un royaume se font à pied ou à cheval aussi la vie s'est-elle organisée, géographiquement, en petites circonscriptions dont la dimension dépend de la longueur du pas de l'homme ou de la foulée de sa monture. Un convoi rapide parcoure 40 à 60 km par jour et il faut compter environ 20 journées pour traverser la France de bout en bout.
Mais les routes sont peu sûres ; il est alors très risqué de voyager avec des écus, principales monnaies métallique du Moyen Âge.
Les marchants ont donc créé la lettre de change. Cette lettre permet de résoudre des problèmes autre que l'insécurité : le transport encombrant des écus et la rareté des métaux.
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Le Moyen Âge voit l'essor du commerce, et les marchands mettent alors au point de nouveaux outils :
le chèque : Ordre de paiement écrit ;
la lettre de change : Chèque payable en monnaie locale ;
le crédit : Interdit par l'Eglise mais pratiqué malgré tout.
Les marchandises circulent surtout par voies fluviales d'où l'essor de la construction maritime qui annonce les grandes explorations de la Renaissance
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Les lunettes de vue (XIII ième siècle), le collier d'attelage, le fer et l'étrier, la brouette, le rouet, le vilebrequin, l'horlogerie, l'Université (vers 1200), l'État, la mode, les mœurs de table, les jeux...
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Le droit de cuissage, la ceinture de chasteté et les oubliettes n'ont jamais existés!
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Au Moyen Âge les femmes n'étaient jamais décapitées et rarement pendues. Elles avaient le droit au bûcher ou à la noyade.
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La vie à la campagne est de loin la plus dure mais elle est aussi celle qui nourrit tous les hommes.
On distingue trois catégories de terres exploitées :
*- Les " alleus ", ceux sont des propriétés familiales de paysans aisés
*- Les tenures, terres que le seigneur a cédées à des paysans libres en échange d'un certain nombre de redevances. Ces tenures sont en fait louées par les paysans, alors appelés tenanciers.
*- La " réserve ", terre que le seigneur fait exploiter directement par des serfs.
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Dans les villes, les rues sont sales et étroites et la nuit peu sûres. Le couvre-feu sonne d'ailleurs à la nuit tombée et des soldats de guet exécutent des rondes pour décourager brigands et pilleurs.
Les rues sont boueuses et encombrées de détritus. Parfois on y vide même son pot de chambre par la fenêtre, mais le plus souvent les déjections sont recyclées comme engrais et l'urine est utilisée pour les tanneries et les teintureries.
Les artisans de même métier se regroupent en corporations appelées guildes ou confréries.
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Parmi ces artisans on distingue les maîtres, les compagnons et les apprentis. L'apprentissage est le début de la formation. Il commence à l'âge de 12 ans, voire 7 ans, et dure de 2 à 12 ans. Ensuite on devient compagnon. Les compagnons parcours le pays pour trouver du travail et perfectionner leur art. Le compagnonnage dure de 1 jour à 1 an au bout duquel on devient maître artisan.
Les citadines sont actives dans les ateliers et les échoppes, font du commerce pour leur propre compte ; certaines sont aubergistes, lavandières, voire médecins. Toutefois, certaines guildes n'admettent pas les femmes.
Un exemple de métier : le changeur. Chaque pays utilise des pièces de monnaie qui ne peuvent pas servir ailleurs. Quand un voyageur va d'un pays à l'autre, il remet au changeur les pièces qui ne lui serviront plus. Le changeur les pèse et lui donne, pour le même poids, celles qui conviennent.
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Le château abrite une vaste communauté : le seigneur entouré de sa famille, de ses vassaux et serviteurs, ainsi que des artisans chargés d'entretenir les bâtiments. La cour des rois et des grands seigneurs est régie par des officiers :
Le sénéchal, il surveille les fortifications et la garnison ;
Le maréchal, il a soin des chevaux ;
Le chambellan, il veille à la nourriture et aux boissons ;
Le régisseur, il a la haute main sur le domaine et les finances.
Le château renferme aussi souvent des voyageurs, nobles ou gens de foire, de passage.
Le statut et le rang d'un seigneur varie en fonction de l'importance de ses terres.
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Les nobles occupent leur journée à traiter des affaires de leur domaine ou à la chasse. Le roi est le plus souvent sur les routes du royaume à visiter ses châteaux, à organiser des assemblées et à rendre la justice sur ses domaines. Au Moyen Âge la monarchie absolue n'existe pas, et un mauvais roi peut être destituer de son trône.
Quant à la femme du seigneur, elle a la haute main sur l'ensemble de la vie domestique et de l'intendance. Sachant lire et compter, elle contrôle les dépenses. Son rôle est aussi d'accueillir les visiteurs, mais sa première mission reste celle de donner naissance à une belle lignée de fils. Au Moyen Âge, l'ignorance féminine n'est pas appréciée.
De plus, en l'absence de son mari, la Dame gère le domaine, rend justice et défend son château assiégé. Veuve, elle devient propriétaire des terres. Si un seigneur n'a que des filles, l'aînée est héritière du domaine. Au Moyen Âge une femme peut, en effet, hériter d'une terre et la transmettre à ses enfants. Dans la vie privée, elle est l'égale de son époux.
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Les écoles de monastère existent depuis le Haut Moyen Âge. Mais avec l'expansion des villes et de la bourgeoisie, l'école se développe. On y envoie surtout les garçons destinés à la carrière religieuse ou au commerce, pour qu'ils y apprennent à écrire, compter, chanter et lire le latin, le latin médiéval étant compris et parlé dans toute l'Europe.
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Vers 1200 s'ouvrent les universités. On y enseigne les sept arts libéraux : grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, musique et astronomie. Les leçons sont généralement lues, d'où le nom de lectures. Pas de devoirs écrits pour les étudiants, mais la pratique de la dispute, pour et contre une thèse.
Les examens ont lieu à Noël et en Carême, et consistent en une dispute avec les examinateurs sur les questions du programme ou sur les arguments tirés d'un livre. En réussissant les examens on accède à un grade supérieur. Les divers grades sont : baccalauréat, licence, maîtrise et doctorat.
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Le Moyen Âge est l'époque qui voit disparaître l'esclavage au profit du servage. En effet, la religion catholique, qui s'installe peu à peu dans la culture française, proclame que tous les êtres humains ont une âme et sont égaux devant Dieu. Alors qu'on considérait les esclaves comme des biens mobiliers, des animaux domestiques, n'ayant pas le droit de fonder une famille, la nouvelle religion fait admettre que ces esclaves sont des personnes et qu'ils ont en conséquence le droit de fonder une famille.
Et le Moyen Âge voit au fil de ses siècles, une lente abolition de l'esclavage. Ainsi, dès le IXième siècle, l'esclavage est remplacé par le servage. L'esclave se voit attribuer un lopin de terre qu'il doit cultiver pour son seigneur. Il a une maison, une famille et peut même mettre de l'argent de côté, il obtient une indépendance économique: il devient un serf.
Toutefois, le serf demeure exclu du peuple. Les institutions publiques l'ignorent. Il appartient à son seigneur qui est responsable de ses actes devant les tribunaux, et qui a le droit de le châtier à sa guise ou encore le vendre. Le serf ne peut pas prêter serment et l'entrée à l'église lui est refusée. De plus, il est soumis à des taxes: le chevage, la mainmorte et le formariage, taxes s'ajoutant aux autres redevances dont doivent aussi s'acquitter les hommes libres.
La condition du serf, parfois préférable à celle de l'homme libre.
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Le serf à l'avantage d'avoir un emploi fixe et à vie. Il offre à son seigneur une main d'œuvre appréciable et nécessaire, et en retour celui-ci met à sa disposition une terre cultivable et le protège.
Certains serfs, chargés d'administrer les biens de leur seigneur, firent la fortune de ces derniers, mais en même temps leur propre fortune, ce qui les éleva au niveau des chevaliers et leur permit de se glisser dans la noblesse.
Mais d'autres serfs préféraient tenter leur chance à la ville où ils s'enfuyaient pour devenir des hommes libres. S'ils trouvaient un métier ils devenaient libres de droit. D'autres encore devinrent suffisamment riches pour acheter leur franchise. De plus, les seigneurs ou le roi, lorsqu'ils ont besoin d'argent, vendent à beaux deniers comptants quelques droits, quelques parcelles de liberté à ceux de leurs serfs qui ont pu amasser un pécule.
Quant aux hommes libres, ils possèdent leur terre ou la loue à leur seigneur, mais sont accablés de redevances et d'impôts. Ils peuvent tout perdre, c'est à ce prix qu'est la liberté.
Pendant les premiers siècles du Moyen Âge, les serfs, destitués de tout droit, sont la propriété absolue des seigneurs. Les premiers affranchissement datent du XIème siècle.
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Impôts et redevances, droits des seigneurs | |
Impôt | Description | La gabelle | Impôt sur le sel | Le cens | Impôt annuel fixe dû par un tenancier à son seigneur, signifiant que "la terre est censée avoir été donnée au serf". Cette redevance est le symbole de la dépendance de tout serf ou tout autre non-libre envers leur seigneur. | La taille | Impôt prélevé par le seigneur sur la totalité des roturiers dont il assurait la protection. Son nom vient d'une petite bûchette de bois à laquelle on fait une taille à chaque paiement. Cet impôt été perçu quand il plaisait au seigneur. | La corvée | Impôt qui consistait à accomplir tout travaux que peut réclamer le châtelain à ses paysans: il s'agissait principalement de construire, entretenir et garder les routes, les ponts et le château, ou encore de faire divers travaux à la réserve seigneuriale. | Le chevage | Chaque année, à date fixe, le serf doit apporter à son maître une petite pièce de monnaie, et par ce don reconnaître sa dépendance. | Le guet | Surveillance du château, de la ville... | L'ost | Sorte de service militaire de 40 jours; "obligation" aux vassaux de défendre le pays sous la bannière du roi. | La chevauchée se confond à l'ost | Devoir du vassal à suivre son seigneur dans les guerres qu'il lui plaît d'entreprendre. | La dîme | 10ème partie des récoltes payée à l'Eglise. | Le droit | Des trésors toute matière métallique trouvée sur un domaine appartient au seigneur de ce domaine. | Le privilège de varech ou des naufragés | Le droit qu'ont les seigneurs de s'approprier les épaves des navires naufragés. | Le droit de marque | C'est la loi du talion | Le droit de ban | Droit de commander, de juger, de lever l'impôt et l'armée. Ce droit s'exerce sur l'étendue du domaine seigneurial. | Le ban | Il est aussi le nom donné à l'ensemble des vassaux et titulaires de fiefs devant au seigneur le service d'ost. Quant à l'arrière-ban il s'agit de tous les vassaux et paysans enrôlés dans l'armée en cas de grand péril. | Les droits de banalité | Les vilains sont astreints à moudre au moulin du seigneur, à cuire à son four, à presser à son pressoir, moyennant l'abandon d'une partie de leur blé, de leur farine et de leur vin, parfois jusqu'au tiers. | Les droits coutumiers usage | Droit de ramasser du bois mort, de couper du bois vif. | Pasnage | Droit de nourrir les porcs dans la forêt. | Travers | Droit de transport pour qui traverse la châtellenie. | Fouage | Impôt direct sur chaque foyer. | Champart | Loyer de la terre agricole, payé en grain ou en gerbes. | Mainmorte | Droit payé par un serf pour pouvoir hériter de son père. | Formariage | Droit payé par un serf pour pouvoir se marier. | Le droit de dépouille | Droits de certaines personnes de s'emparer des biens mobiliers des ecclésiastique décédés | Le droit de poursuite | Droit du seigneur à reprendre son serf fugitif hors des limites de sa seigneurie. | Le droit de justice | Taxe due au seigneur lorsqu'il rend justice. | Lods et ventes | Droits payés au seigneur par celui qui achète une terre à un paysan de sa seigneurie. |
Au fil des siècles, beaucoup de ces impôts payables en nature ou en travaux (corvées, guet...) sont remplacés par des impôts monétaires. Ainsi, par exemple, à la place de faire les corvées on donne de l'argent au seigneur. À la fin du Moyen Âge, il n'existe plus que des impôts payés en argent.
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Les petits détails de la vie quotidienne | |
La monnaie médiévale
Tout au long du Moyen Âge, pour désigner une pièce de monnaie on parle (selon la valeur de la pièce) de sou, de denier ou d'obole.
Le poids du métal détermine la valeur de la pièce, ce qui permet des conversions précises entre les monnaies des différents pays (très utile pour le commerce international). Ainsi, les deux unités de poids les plus utilisées sont la livre et l'once (1 livre = 12 onces).
Valeur des pièces de monnaies
Avant Charlemagne
1 sou d'or = 40 deniers d'argent
(système monétaire hérité de l'empire romain)
De Charlemagne jusqu'à Saint Louis
1 sous d'or = 12 deniers d'argent = 24 oboles en cuivre
1 livre = 20 sous d'or = 240 deniers d'argent = 480 oboles en cuivre
(1 denier pèse 1 once)
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Charlemagne définit une nouvelle valeur au denier et lance la frappe de pièces de plus petite valeur : l'obole (aussi appelée maille). 1 obole = 1/2 denier.
Cependant, l'or de plus en plus rare, seuls les deniers et ses subdivisions seront frappés. Les pièces d'or ne circuleront plus dans toute l'Europe pendant plusieurs siècles.
A partir de Saint Louis
Le XIIIème siècle voit la réapparition des pièces d'or.
C'est l'Italie qui émet les premières pièces d'or (le florin, le génois, le ducat…).
1266 Saint Louis lance la frappe du sou d'argent appelé "gros" (valeur : 12 deniers d'argent). Puis il lance l'écu d'or qui eut tout au long du Moyen Âge une existence saccadée d'apparitions et de disparitions au sein du système monétaire.
1 écu d'or = 10 "gros sous" d'argent = 120 deniers d'argent
Avec l'ampleur du commerce international dès l'an 1000, les changeurs deviennent indispensables eu égard au grand nombre d'espèces en circulation.
Pour des mesures de sécurité, ils acceptent de garder des sommes importantes pour leurs clients ; par transfert d'un dépôt à l'autre, des équivalences sont établies entre les différentes monnaies. Le "banquier" est alors remboursé de la somme empruntée, augmentée d'un intérêt qui rémunère le prêteur.
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Pendant le Haut Moyen Âge, jusqu'à Charlemagne, le nouvel an se fête le 25 décembre, jour de naissance de Jésus Christ.
Après Charlemagne, on le fêtera le 25 mars, jour symbolique de la conception de Jésus Christ (9 mois avant le 25 décembre).
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Puis, à partir du XIIIème siècle, il sera fêter le jour de Pâques, la fête chrétienne la plus importante. Pâques se fêtant entre le 22 mars et le 25 avril, les années n'avaient pas toutes la même longueur.
Depuis 1564 le nouvel an se fête le 1er janvier (mais ce n'est déjà plus le Moyen Âge).
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L'heure au Moyen Âge, le rythme de la journée | |
Heures | Nom au Moyen Âge | Minuit | Les Matines | 3 heures | Les Laudes | 6 heures | Prime | 9 heures | Tierce | Midi | Sixte | 15 heures | None | 18 heures | Vêpres | 21 heures | Complies |
Le bain se prend régulièrement, (habituellement le matin) et est obligatoire au retour d'une chasse, d'un tournoi ou d'un voyage.
Généralement on se baigne au moins une fois par semaine. En ville ou dans les châteaux, on prend des bains dans les mêmes cuves de bois qui servent à couler la lessive. Les plus pauvres citadins se contentent des bains publics.
Quant à la toilette quotidienne elle est matinale et se fait toujours après s'être habillé. En effet, du fait que plusieurs personnes partagent la même pièce, et qu'il n'y a donc aucun moyens de s'isoler pour faire sa toilette, on ne nettoie que les parties du corps qui restent visibles : les mains, les ongles et le visage (l'homme du Moyen Âge était rasé de près).
Cependant, les paysans font régulièrement des toilettes plus poussées, qu'ils pratiquent torse nu devant un seau d'eau.
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Les W.C. du Moyen Âge sont les latrines. Elles sont en bois et débouchent le plus souvent dans une fosse d'aisance parfois garnie de cendre de bois désodorisante et antiseptique.
En guise de papier hygiénique on utilise du foin sec. Dans les châteaux les latrines débouchent souvent au pied de la forteresse. Dans le cas où elle débouchent dans une fosse un vidangeur est chargé de la vider régulièrement.
A cette époque, l'idéal des châteaux est d'avoir autant de latrines que de lits.
Quant à la médecine, elle est rudimentaire. On distingue toutefois le médecin du chirurgien. Ce dernier, qui est aussi barbier, exécute les saignées et les purges. Notons que le barbier est aussi dentiste, bien qu'il existe des dentistes ambulants que l'on arrête sur la place du marché pour se faire arracher une dent cariée. L'hygiène dentaire est en effet inexistante, et seul les plus riches peuvent s'offrir de la poudre dentifrice.
Il est à noté que si la médecine est si rudimentaire c'est qu'elle est écrite en arabe, une langue que les médecins ne connaissaient pas.
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Le mobilier du Moyen Âge est relativement pauvre. On
recense: le lit, le coffre, et quelques meubles pour les vaisselles chez les
plus riches. Les tables à pieds sont rares, on utilise plutôt une planche posée
sur des tréteaux que l'on installe avant le repas (" mettre la table
") et que l'on enlève à la fin de celui-ci (" ôter la table ")
du fait du manque de place.
Le lit est souvent de grande taille puisqu'il reçoit
ordinairement de deux à six personnes. Chez les très pauvres, c'est une caisse
que l'on remplit de foin, un sac bourré de paille servant de traversin. Les
draps ne sont pas bordés, mais traînent jusqu'à terre ou pendent. Le traversin
est roulé dans le drap de dessous, et le drap de dessus est " renversé
", comme de nos jours, sur les couvertures.
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Le coffre a le double usage d'armoire et de siège. On y
range les vêtements soigneusement roulés et parfumés (racine d'iris, lavande,
safran), les papiers ou parchemins et l'argent.
L'usage des sièges au Moyen Âge est très stricte. Les
paysans s'assoient sur des bottes de pailles que l'on recouvre d'une étoffe ou
sur les coffres qui servent alors de bancs. Au château la chaise (avec dossier
et accoudoirs) est réservée au seigneur et aux nobles. Les courtisans et hôtes
s'assoient quant à eux uniquement sur des bancs ou des coffres.
Les fenêtres : les pauvres se contentent de volets de bois.
Les plus aisés disposent de fenêtres garnies de toiles de lin trempées dans la
résine. Les fenêtre des maisons bourgeoises sont en fait des panneaux de corne
ou de parchemin. Pour fabriquer ces panneaux il faut laisser la corne 3 mois
dans l'eau pour la ramollir ; puis on l'étire, on la fend en couches minces et
on la polisse pour la rendre translucide.
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Les noms donnés au cheval au Moyen Âge | |
Nom | Description | Le palefroi | Cheval du noble (monté pour les cérémonies) | La haquenée | Réservée aux dames | Le destrier | Cheval de bataille | Le misaudor | Destrier de très grande valeur, donc très précieux. | Le roussier | Cheval du page | Le courtaud | Cheval de l'archer | Le sommier | Bête de somme, sert à porter les bagages pendant les voyages | Le roncin | Gros cheval de labour et d'attelage. |
Au Moyen Âge on saisit toutes occasions pour faire la fête.
Ces festivités sont souvent d'ordre religieuses ou sont des foires qui durent
d'une à six semaines et qui réunissent d'innombrables marchands.
Le calendrier du Moyen Âge prévoit tant de fêtes que le
nombre de jours chômés correspond à plus d'un mois de vacances par an.
Mais à part ces grandes réjouissances, on joue souvent à
divers jeux de sociétés : les échecs, le "jeu du moulin " (ancêtre du
jeu de Dame), les dés, le trictrac (jacquet), pile ou face, les quilles, les
dominos, le jeu de paume, colin-maillard, et la soule (jeu de ballon brutal
très populaire, et ancêtre du football).
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Dès la fin du XIVième siècle on peut aussi jouer aux cartes.
Inventées en Inde 1000 ans avant Jésus-Christ, les cartes ne sont importées en
France qu'en 1392 et arborent alors de nouveaux dessins : le jeu de cartes
symboliserait en effet la structure de la société féodale. On compte aussi
parmi les loisirs les joutes, et autres jeux de guerre, les pièces de théâtre,
théâtre de marionnettes, les mimes, la musique, les farces, les mystères...
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La nourriture d'un homme varie suivant sa richesse.
Celle du paysan est composée de pain, de bouillies et de
soupes. Elle s'enrichit parfois d'un morceau de lard ou de fromage.
Un repas au château.
Au quotidien, bien des gens partagent leur repas avec leur
maisonnée, serviteurs y compris. Lors de grands festins ou encore lorsque des
ménestrels et autres gens de foires sont de passage au château, les tables sont
disposées en forme de " U", et un spectacle y est donné au centre. Le
soir, le souper se transforme souvent en de véritables banquets. Des spectacles
sont donnés avec musiciens, jongleurs, troubadours, danseurs et montreurs
d'ours. Une fois le repas fini, on ôte les tables pour laisser la place aux
danses.
Les occasions de festoyer sont nombreuses : tournois,
cérémonies, parties de chasse, hôtes, et c'est la fête au château !
Dans les cuisinent, maîtres queux, rôtisseurs, sauciers et
marmitons s'activent nuit et jour. Les feux crépitent, les murs résonnent des
chants des ménestrels... ambiance médiévale!
Avant un repas il faut mettre la table, c'est-à-dire
installer les tréteaux, poser les planches par-dessus, recouvrir d'une nappe et
déposer les couverts. Le dernier élément déposé sur la table est le petit pain
individuel, souvent de forme ronde.
Quand vient l'heure du repas, on " corne l'eau ".
Sonner du cor sert ainsi à annoncer le repas. Des serviteurs passent alors
parmi les convives avec des bassines d'eau dans lesquelles on se lave les
mains. Ces bassines sont toujours à la disposition des convives tout au long du
repas. Les convives sont installés en alternant homme et femme. Ils ont chacun
devant eux un tranchoir, tranche épaisse de pain rassis qui sert d'assiette, un
couteau et une cuillère, parfois un bol en bois pour la soupe. Il n'existe pas
de serviette aussi on s'essuie les mains sur les pans de la nappe. Le verre
individuel n'existe pas, et on partage alors un gobelet pour deux.
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Les repas sont apportés dans des écuelles, déposées devant
deux convives. La fourchette n'étant pas d'usage on mange avec les doigts en
s'aidant de son couteau et de sa cuillère.
La cuisine médiévale
La cuisine médiévale offre les mélanges de saveurs les plus
élaborés (sucrée, salée, amère, acide, mais aussi suave (avec du miel), poivrée
ou âcre...). Il s'agit aussi d'une cuisine de couleurs. Chaque sauce, chaque
met doit avoir une couleur qui permet son identification. Le blanc s'obtient
avec de l'ail ou du gingembre, le jaune grâce aux œufs ou au safran, le vert
par l'adjonction d'herbes, le tournesol donne le rouge.
Les plats sont très épicés ; les épices, venues de loin à
prix d'or, sont des denrées luxueuses qu'on trouve seulement sur les tables les
plus riches.
On mange toute sorte de viande, du bœuf à l'ours.
On mange aussi des fruits de mer : baleines, dauphins, crustacés (coquillages, huîtres) et poissons.
Les légumes les plus consommés sont le choux et les fèves (la pomme de terre est inconnue)
Epices et aromates utilisés : ail, oignon, moutarde, poivre, sel, cannelle, safran, gingembre, clous de girofle, persil, thym, lauriers...
Les desserts : beignets, gaufres, pain d'épice, tartes aux fruits, crème, fromage, galettes, flans, pâtisseries au miel.
La boisson : beaucoup de vin, de la bière (appelée cervoise), du cidre, de l'hydromel.
Tous ces mets sont cuisinés en soupes, rôtis, grillades, bouillis, ragoût, fritures...
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